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Et si on partait plonger autour du monde….

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Tout a commencé il y a quelques années lorsque mon ami me fit cette proposition: et si on vendait tout, quittait nos emplois respectifs et partait plonger autour du monde…tentant!!
Après plus d’un an de voyages (des rives de la Méditerranée, en passant par les îles asiatiques et le Pacifique), des centaines de plongées et des découvertes fabuleuses, nous étions de retour sur les bords du Léman, des rêves pleins la tête et des projets qui n’attendaient plus qu’à se laisser réaliser.

La plongée éco
Parmi tous les rêves que nous avions, un surnageait…faire découvrir les merveilles qui se trouvent, là, juste sous la surface, parfois à quelques mètres à peine, parfois à plusieurs dizaines de mètres de profondeur…faire découvrir tout ce monde sous-marin, donc, au plus grand nombre. Qui connaît, protège et…les océans ont désespérément besoin de l’implication positive de l’homme.
De là, l’idée de proposer des voyages où les plongeurs pourraient apprendre eux aussi à « réparer » les récifs, aider à la protection des espèces…
Mais des programmes de conservation il y en a beaucoup, et certains font un peu figure de greenwashing ou, en tous cas, n’impliquent pas réellement les volontaires qui viennent soutenir leurs projets. Etant plongeuse confirmée, je voulais vraiment trouver des structures qui permettent à des plongeurs motivés et volontaires, d’apprendre et de participer à un vrai programme, dont ils pourraient suivre les évolutions dans le temps.

Gili Trawangan
Ayant beaucoup plongé en Indonésie et autour de Bali, nous avons rencontré tout d’abord, Delphine et ses Eco Warriors, qui grâce à leurs initiatives quotidiennes et à leur implication sans faille dans la protection des récifs, ont réussi à inverser la courbe de destruction des récifs de Gili Trawangan et donc, la disparition de la faune sous marine…même les petits requins reviennent ! Malgré une explosion de la fréquentation de l’île, les hôtels jouent le jeu du recyclage et les warriors s’attachent à ce que le moins de plastique possible finisse dans les eaux des Gilis. Une vraie réussite… qui donne envie de comprendre, mais aussi et surtout de participer. Afin que tout le monde puisse contribuer à sa mesure, Delphine, aidée de Sian, ont mis en place des randonnées du recyclage qui permettent de prendre la mesure du travail accompli sur l’île, sachant que tout ce qui est recyclé, n’ira pas polluer le récif, mais aussi des sorties en paddle pour récupérer ce qui pourraient flotter en surface… et enfin de vrais programmes de reconstruction du récif. Delphine et Sian cherchent, mettent en place, constatent les effets, les réussites ou les échecs et reconstruisent peu à peu…
Le travail est immense, le chantier sans fin…entre l’arrivée quotidienne de dizaines de bateaux, depuis Lombok, la pêche à la dynamite (heureusement plus en cours aujourd’hui), les récifs souffrent depuis de nombreuses années et Delphine a décidé de prendre le mal à bras le corps voilà déjà plus de 10 ans…avec les Biorocks, d’abord, puis maintenant avec les techniques développées par Ocean Quest.
Les plongeurs volontaires peuvent venir découvrir ces techniques, apprendre leurs applications pratiques et participer directement à la construction d’une nurserie de coraux, à son entretien, à la plantation des boutures matures, à la réalisation d’une structure Biorocks et de tout ce qu’il y a à savoir sur les coraux et leurs environnements.
Gratifiant ! Plonger avec un autre but que juste le plaisir de mettre la tête sous l’eau, voilà un moyen de contribuer à l’implication positive de l’homme sur les océans !

Nusa Lembongan
Autre île, autre problématique… à Lembongan mais aussi à Penida, les récifs ont souffert également comme aux Gilis… L’impact de l’homme, le tourisme et la pêche, se font ressentir chaque jour davantage. Penida était un haut lieu de vie des requins-renard; la pêche et les étals des pécheurs sur les marchés de Penida ont eu raison des populations de requins…Heureusement, les mentalités évoluent: les raies mantas sont maintenant protégées et après de longues démonstrations économiques, les locaux ont compris qu’un requin vivant leur rapportait plus qu’un requin mort! Cela, est aussi le fait de l’homme…enfin surtout de l’impulsion et du travail acharné et passionné du biologiste Andrew Taylor. Il a mis en place avec son club de plongée, un vrai programme de connaissance et de préservation des espèces, en partenariat avec Marine Mega Fauna. Actif pour la préservation de la faune marine, c’est aussi un hyperactif de la restauration des coraux: il cherche, il essaie, il étudie, mettant en place des protocoles, des mesures de l’évolution de ses plantations…en un mot, passionnant!!
Lui aussi propose, à des plongeurs impliqués dans la protection des milieux marins et surtout, dans la restauration des récifs, des programmes d’apprentissage des différentes espèces de coraux, de leurs modes de fonctionnement, de ses techniques de plantation et de combinaisons des espèces…. Le soir au bar du club, devant une petite bière et un coucher du soleil sublime, Andrew est toujours motivé à expliquer ses méthodes, ses résultats.
C’est vraiment motivant de voir des chercheurs aussi impliqués qui, sur deux îles distinctes mais finalement dans la même zone géographique, trouvent des solutions viables à ce problème de destruction des récifs. Des approches, des pratiques différentes, mais un but unique, restaurer la diversité sous marine.
Peu à peu, les récifs se recomposent avec une vraie richesse et diversité d’espèces, le requin-renard revient peu à peu, les mantas sont là et selon la saison, le poisson-lune vient se faire admirer…avec parfois des invités surprises…un grand requin blanc ou une baleine à bosse!!

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